le Destin du Nouveau Siècle
À l’origine du projet, il y a la découverte, en juillet 2015, dans les fonds de la médiathèque de Saint-Denis, d’un manuscrit, daté de1740 : il s’agit de la partition d’un opéra-ballet d'André Campra dont on n'avait plus trace depuis 1706… Les responsables du réseau des médiathèques de Plaine Commune, considérant l’intérêt exceptionnel de cette découverte, décident de valoriser ce patrimoine de la Seine-Saint-Denis. Ils font appel à l’ensemble de musique baroque dirigé par Patrick Bismuth, La Tempesta, pour faire revivre cette musique oubliée. Un programme pédagogique est réalisé au cours de l’année 2016 autour de la découverte de la partition, puis Hélène Houzel et Patrick Bismuth s’attèlent à la recréation de l'œuvre. La première doit être donnée au théâtre de l’Embarcadère, à Aubervillers, à la fin de 2017, et plusieurs reprises sont prévues en 2018 : à l'Atelier lyrique de Tourcoing, au lycée Louis-le-Grand, à l’abbaye de Port-Royal des Champs...
Devant l’importance de cette découverte, l’ensemble La Tempesta et l’association A.N.I.M.U.S. qui le soutient, décident de poursuivre ce projet en l’enregistrant afin de faire entendre cette musique au plus grand nombre
Devant l’importance de cette découverte, l’ensemble La Tempesta et l’association A.N.I.M.U.S. qui le soutient, décident de poursuivre ce projet en l’enregistrant afin de faire entendre cette musique au plus grand nombre
Théâtre Raymond Devos à Tourcoing
16 février à 20h
18 février à 15h30 |
André Campra
André Campra (1660-1744), grand compositeur du début du XVIIIe siècle,incarne le « chaînon manquant » entre Lully et Rameau : il allie la rigueur de Lully à l'élégance de Rameau. Tout en conservant une forme classique à quatre ou cinq parties, son écriture orchestrale novatrice préfigure les plus belles pages du grand Rameau. Passionné par l'opéra, il y consacra une grande partie de sa carrière, au point de lui sacrifier sa vocation religieuse. Ses œuvres les plus connues sont L'Europe Galante et Les Fêtes Vénitiennes, mais une bonne part de sa production a été perdue, en particulier les très nombreuses pages écrites pour le collège Louis-le-Grand, qui, pendant la première partie du XVIIIe siècle, était connu comme le lieu où l'on pouvait encore assister à des spectacles aussi somptueux que ceux du début du règne de Louis XIV.
ARGUMENT du Destin du Nouveau Siècle
PROLOGUE
Saturne, en qualité de Dieu qui préside au temps, se prépare à donner au monde un nouveau siècle. Il invite les Parques à en régler la destinée au gré des peuples. Ceux-ci
se trouvant divisés en deux partis, dont l’un demande la paix, et l’autre la guerre, tâchent, chacun de leur côté, de se rendre les Parques favorables.
PREMIER INTERMÈDE
Mars, pour se mettre en possession du nouveau siècle et en faire un siècle guerrier, exhorte les peuples à le suivre, et en attire plusieurs. La Gloire leur promet des lauriers. Bellone leur apprend quelle est le prix ; Vulcain leur fait préparer des armes, et tous trois, par ce moyen, secondent si heureusement les desseins de Mars, qu’ils font déclarer en sa faveur quelques-uns de ceux qui paraissent le plu attachés au parti de la Paix. Ils s’unissent tous ensemble pour concourir aux projets de Mars, et allumer une guerre qui dure éternellement.
DEUXIÈME INTERMÈDE
Le Génie qui préside à la Terre, prévoyant les maux que la guerre y devait causer, invite la Paix à descendre du Ciel, où elle s’était retirée. La Paix, fléchie par ses prières, descend accompagnée des Jeux, des Plaisirs et de l’Abondance. Les divinités champêtres témoignent le joie qu’elles ont de son retour. Plusieurs peuples, de ceux même qui avaient suivi Mars, se déclarent enfin pour la Paix, et vantent ses avantages. Touchée de leur zèle et de leur affection, elle
ordonne aux Jeux et aux Plaisirs de demeurer éternellement sur la terre pour le bonheur des peuples qui, par reconnaissance font retentir partout le nom de la Paix.
TROISIÈME INTERMÈDE
Saturne, voyant que les peuples, toujours partagés sur le sujet de la paix et de la guerre, ne pouvaient s’accorder ensemble sur les vœux qu’ils formaient, leur conseille de recourir à Pallas, déesse de la Sagesse, qui leur fait entendre qu’une guerre ou une paix continuelle sont également à craindre, et qu’il faut toujours cultiver avec un soin égal les exercices de l’une et de l’autre. Elle ordonne ensuite aux Parques de former un siècle qui soit entremêlé de paix et de guerre. Ces fières déesses lui obéissent, pour marquer que la Sagesse est supérieure aux Destins. Les peuples, réunis ensemble par le moyen de Pallas, en rendent grâces à cette sage déesse, et la prient de ne les jamais abandonner.
Saturne, en qualité de Dieu qui préside au temps, se prépare à donner au monde un nouveau siècle. Il invite les Parques à en régler la destinée au gré des peuples. Ceux-ci
se trouvant divisés en deux partis, dont l’un demande la paix, et l’autre la guerre, tâchent, chacun de leur côté, de se rendre les Parques favorables.
PREMIER INTERMÈDE
Mars, pour se mettre en possession du nouveau siècle et en faire un siècle guerrier, exhorte les peuples à le suivre, et en attire plusieurs. La Gloire leur promet des lauriers. Bellone leur apprend quelle est le prix ; Vulcain leur fait préparer des armes, et tous trois, par ce moyen, secondent si heureusement les desseins de Mars, qu’ils font déclarer en sa faveur quelques-uns de ceux qui paraissent le plu attachés au parti de la Paix. Ils s’unissent tous ensemble pour concourir aux projets de Mars, et allumer une guerre qui dure éternellement.
DEUXIÈME INTERMÈDE
Le Génie qui préside à la Terre, prévoyant les maux que la guerre y devait causer, invite la Paix à descendre du Ciel, où elle s’était retirée. La Paix, fléchie par ses prières, descend accompagnée des Jeux, des Plaisirs et de l’Abondance. Les divinités champêtres témoignent le joie qu’elles ont de son retour. Plusieurs peuples, de ceux même qui avaient suivi Mars, se déclarent enfin pour la Paix, et vantent ses avantages. Touchée de leur zèle et de leur affection, elle
ordonne aux Jeux et aux Plaisirs de demeurer éternellement sur la terre pour le bonheur des peuples qui, par reconnaissance font retentir partout le nom de la Paix.
TROISIÈME INTERMÈDE
Saturne, voyant que les peuples, toujours partagés sur le sujet de la paix et de la guerre, ne pouvaient s’accorder ensemble sur les vœux qu’ils formaient, leur conseille de recourir à Pallas, déesse de la Sagesse, qui leur fait entendre qu’une guerre ou une paix continuelle sont également à craindre, et qu’il faut toujours cultiver avec un soin égal les exercices de l’une et de l’autre. Elle ordonne ensuite aux Parques de former un siècle qui soit entremêlé de paix et de guerre. Ces fières déesses lui obéissent, pour marquer que la Sagesse est supérieure aux Destins. Les peuples, réunis ensemble par le moyen de Pallas, en rendent grâces à cette sage déesse, et la prient de ne les jamais abandonner.
Les Artistes
Julie Hassler s’est spécialisée dans l’interprétation de la musique ancienne au CRR de Paris et au Studio Baroque de Versailles. Elle a chanté avec la Grande Ecurie et la Chambre du Roy, le Concert Spirituel, la Simphonie du Marais, Doulce Mémoire, le Concert brisé… Son répertoire s’étend à lamusique d’aujourd’hui : elle a notamment
créé des œuvres de Philippe Hersant, Philippe Fénelon, Pierre Charvet… Elle a participé à de nombreux enregistrements, parmi lesquels les Musiques pour le Mariage
de Henri IV et Marie de Médicis et le Siècle du Titien avec l’ensemble Doulce Mémoire, les Petits Motets de Lully avec le Concert Spirituel, Le Bourgeois Gentilhomme et Le
Triomphe de l’Amour de Lully avec la Simphonie du Marais. Elle a toujours concilié ses activités dechanteuse avec ses activités de professeur (notamment au conservatoire Charles Münch à Paris, au Centre de Musique Baroque de Versailles et à l‘Académie de Musiques et Danses Anciennes de Sablésur-Sarthe).
créé des œuvres de Philippe Hersant, Philippe Fénelon, Pierre Charvet… Elle a participé à de nombreux enregistrements, parmi lesquels les Musiques pour le Mariage
de Henri IV et Marie de Médicis et le Siècle du Titien avec l’ensemble Doulce Mémoire, les Petits Motets de Lully avec le Concert Spirituel, Le Bourgeois Gentilhomme et Le
Triomphe de l’Amour de Lully avec la Simphonie du Marais. Elle a toujours concilié ses activités dechanteuse avec ses activités de professeur (notamment au conservatoire Charles Münch à Paris, au Centre de Musique Baroque de Versailles et à l‘Académie de Musiques et Danses Anciennes de Sablésur-Sarthe).
Claire Lefilliâtre commence à l’âge de seize ans ses études de chant au Conservatoire national de région de Caen, où elle obtient en 1995 un Ier prix de chant et d’histoire de la musique. Parallèlement à des études de théâtre et cinéma à l’université de Caen, elle choisit de suivre l’enseignement d’Alain Buet à l’ENM d’Alençon, où elle obtient en 1996 un prix d’excellence : cette rencontre est déterminante (tant pour son engagement artistique et stylistique que pédagogique) et l’amène au répertoire de la musique ancienne. Passionnée par l’expression du monde baroque, elle reste néanmoins très attachée aux formes du lied et de la mélodie française des XIXe et XXe siècles. Son intérêt pour l’expression baroque l’amène à suivre les enseignements de Montserrat Figueras, Jill Feldman, et Howard Crook pour l’interprétation, d’Eugène Green et Benjamin Lazar pour la rhétorique et la gestuelle baroque, et à effectuer un travail personnel sur l’ornementation des musiques françaises et italiennes du XVIIe siècle. Elle est invitée par de nombreux ensembles tels La Fenice, Les Corsaires du Roy, Suonar e cantar, La Maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles… Sa connaissance de ce répertoire a fait d’elle l’interprète principale des productions du Poème Harmonique que dirige Vincent Dumestre. Depuis 1999, ses concerts et ses enregistrements pour le label Alpha — qu’il s’agisse des musiques d’Etienne Moulinié, d’Emilio de Cavalieri, ou des romances françaises — au sein de cet ensemble sont unanimement salués par la presse (Le Monde de la Musique, Diapason, Répertoire…) qui reconnaît dans son travail un renouveau de l’interprétation des musiques baroques.
Marc Mauillon, baryton
L'ensemble de la carrière de Marc Mauillon est placée sous le signe de la diversité et de la richesse : ainsi, parmi les moments forts qui ont marqué son parcours, on peut citer sa rencontre avec William Christie et les Arts Florissants (depuis le Jardin des Voix de 2002, une succession de projets parmi lesquels Atys, Platée, Armide, Dido et Aeneas), et Jordi Savall (concerts et enregistrements) ; les rôles-titres d'Egisto (Cavalli) et de Cadmus et Hermione (Lully) avec Vincent Dumestre et Benjamen Lazar, qui l'a mis en scène avec un succès critique et public dans la création de Cachafaz (Oscar Strasnoy d'après une pièce de Copi). Sur la scène de l'opéra de Paris il a incarné le rôle de Tisiphone dans Hippolyte et Aricie (Rameau, dir. Emmanuelle Haïm). Enfin, depuis 2009, il mène avec Pierre Hamon, Angélique Mauillon et Vivabiancaluna Biffi un travail sur l’œuvre de Guillaume de Machaut, donnant lieu à trois enregistrements régulièrement donnés en concert.
L'ensemble de la carrière de Marc Mauillon est placée sous le signe de la diversité et de la richesse : ainsi, parmi les moments forts qui ont marqué son parcours, on peut citer sa rencontre avec William Christie et les Arts Florissants (depuis le Jardin des Voix de 2002, une succession de projets parmi lesquels Atys, Platée, Armide, Dido et Aeneas), et Jordi Savall (concerts et enregistrements) ; les rôles-titres d'Egisto (Cavalli) et de Cadmus et Hermione (Lully) avec Vincent Dumestre et Benjamen Lazar, qui l'a mis en scène avec un succès critique et public dans la création de Cachafaz (Oscar Strasnoy d'après une pièce de Copi). Sur la scène de l'opéra de Paris il a incarné le rôle de Tisiphone dans Hippolyte et Aricie (Rameau, dir. Emmanuelle Haïm). Enfin, depuis 2009, il mène avec Pierre Hamon, Angélique Mauillon et Vivabiancaluna Biffi un travail sur l’œuvre de Guillaume de Machaut, donnant lieu à trois enregistrements régulièrement donnés en concert.
Jean-François Novelli Premier prix de flûte à bec et titulaire d’une maîtrise de musicologie, Jean- François Novelli se tourne vers le chant. Il entre au CNSMDP, obtient un prix et y fait également un troisième cycle. Premier prix du concours Sinfonia présidé par Gustav Leonhardt, jeune talent ADAMI, sa carrière prend très vite son envol et l’amène à se produire avec les meilleurs ensembles de musique baroque européens. Par ailleurs, ses talents de comédien l’amènent vers le théâtre, et il chante rapidement sur de nombreuses scènes d’opéras en France et à l’étranger (Opéra-comique, Cité de la Musique, Opéra de Versailles, Suisse, Portugal, Espagne, Belgique, Taiwan, Japon, Brésil, Russie…). Également répertoires plus l’entendre en amoureux intimistes, récital avec on de peut Massimo Moscardo, luthiste, (airs de cour français et musique italienne du XVIIe siècle), ou Maude Gratton, claveciniste et pianofortiste (Beethoven, Schubert). Il crée avec le baryton Arnaud Marzorati, la compagnie des Lunaisiens. Trois disques sont témoins de leur activité.
Thomas Van Essen Chercheur, flûtiste et chanteur, Thomas Van Essen est passionné par la musique ancienne. Il se consacre d'abord à l'histoire et à la musicologie puis étudie la flûte à bec avec Hugo Reyne et Sébastien Marq. Au Conservatoire de Paris, il obtient le Diplôme supérieur de musique ancienne. Formé au chant par Jean-Louis Paya, Howard Crook et Margreet Honig, il participe en soliste à de nombreux ensembles : Huelgas, Les Musiciens du Louvre, La Fenice, Akademia... et chante le rôle de Jésus dans les Passions de Bach sous la direction de Barthold Kuijken. Avec le Parlement de Musique, il chante en soliste le Te Deum de Charpentier et de Grands Motets de Lalande dans plusieurs festivals. En récital, ses complices sont au clavecin et à l'orgue Benjamin Alard, JeanLuc Ho, Paul Goussot… Directeur musical de l'ensemble Les Meslanges, il dirige des programmes originaux : 1515 ? Marignan ! et récemment Pour une cathédrale (musiques autour des pièces d'orgue de Titelouze jouées par François Ménissier, cd Psalmus, récompensé par 5 Diapasons).